
Pour faire suite à l’Année de la biodiversité qui a marqué 2010, les Nations Unies ont proclamé 2011 l’Année internationale de la forêt. L’objectif est à la fois de célébrer la relation que nous entretenons avec nos forêts et de sensibiliser davantage le grand public à leur gestion durable et à leur préservation. Le Canada entretient une relation de longue date avec ses forêts. Cela n’est pas étonnant : d’une part, les forêts représentent 45 % de la couverture terrestre du pays, et d’autre part, nous détenons la troisième plus importante superficie de terres forestières au monde (310 millions d’hectares). Nos forêts sont importantes pour nombre de raisons, tant raisons sociales, culturelles, environnementales qu’économiques.
Cet état de fait trouve écho à l’échelle mondiale. La subsistance de 1,6 milliard de personnes est liée à la forêt et plus de 300 millions de personnes à travers le monde vivent en forêt. De la couverture forestière totale de la terre, les forêts représentent 31 %; or, celles-ci abritent 80 % de la biodiversité terrestre.
Les forêts revêtent des intérêts différents qui peuvent être incompatibles et engendrer un débat entourant leur gestion durable. Les statistiques montrent l’importance économique des forêts, mais il est difficile de quantifier leur valeur culturelle et spirituelle, pourtant tout aussi importante. En particulier, il est difficile de quantifier leur valeur future dans le maintien de la qualité de l’air et du sol, ainsi que leur capacité de nous fournir de nouveaux médicaments et de protéger la biodiversité de la planète.
Il reste à voir si nous saurons gérer nos forêts de manière à profiter de la valeur de nos forêts – tant sur le plan économique que sur celui de la santé – tout en préservant la biodiversité et la valeur culturelle de ces forêts. Ce débat se poursuivra au cours de cette prochaine décennie du XXIe siècle.